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pass navigo - Page 2

  • VANVES ET LA GREVE : LES VANVEENS BIENTOT REMBOURSES DE LEUR PASS NAVIGO ?

    Valérie Pécresse n’a cesse de réclamer depuis le début de la gréve que la RATP et la SNCF remboursent l'intégralité des voyageurs franciliens concernés par la grève dans les transports.  En tant que présidente d’Ile de France Mobilités (IDFM), haute autorité des transports ou siége le maire de Vanves – bien silencieux actuellement sur ce sujet alors que son opposition  municipale communiste fait campagne contre la réforme des retraites et soutient les grévistes -  elle n’a de cesse de maintenir la pression sur les deux entreprises avant de les convoquer au siége d’IDFM pour discuter d’un dispositif de remboursement alors que de nombreux Franciliens n'ont pas pu utiliser leur titre de transport en décembre, espèrent un geste commercial de la part de la RATP. Et les vanvéens au premier chef dont les lignes de métro (12 et 13) étaient fermées, avec une ligne SNCF Transilien très perturbée, et des bus certes qui circulaient mais pris d’assaut  et bondés.

    La présidente d’IDFM  veut faire passer à la caisse les principales entreprises de transport pour dédommager les voyageurs franciliens en l’absence de services minimum. «Je demande à la RATP et à la SNCF de rembourser les voyageurs intégralement pour tous les jours de grève» a-t-elle déclarée juste avant la trêve des confiseurs,  le coût étant estimé à «environ 200 M€» pour un mois de perturbations. Ce principe semble acté, y compris dans les entreprises concernées. Sachant que, dans le contrat qui lie IDFM et ses deux opérateurs de transports publics, des clauses visant à assurer ce service minimum aux heures de pointe, ont été prévus avec un taux de  50% à la RATP et de 33% à SNCF Transilien. Faute que quoi «du fait d’un manquement imputable à  l’entreprise, le client pourra bénéficier du remboursement partiel ou total»

    «Bien sûr que nous allons rembourser» lui a  répondu  la présidente de la RATP, Catherine Guillouard, tout en précisant que ce dédommagement serait calculé sur la réalité du service exécuté. Mais voilà, afin de limiter la casse, la RATP s'est efforcée de maintenir quelques lignes ouvertes pour y assurer des trajets, notamment aux heures de pointe comme par hasard. «Nous transportons 12 millions de voyageurs en temps normal. Depuis le début de la crise, nous en avons transporté entre 3 et 4 millions» précisait elle en Décembre. Mais le compte n'y est pas pour la présidente d’IDFM : «Comment voulez-vous expliquer à un passager de la ligne 1 qu'il ne sera pas remboursé s'il a dû prendre trois bus auparavant en raison de la grève ? On ne peut pas trier les voyageurs !». Elle compte s'appuyer sur l'Etat actionnaire pour remporter le bras de fer. 

    En attendant plusieurs outils vont être prochainement mis en place à destination des usagers par IDFM qui a notamment lancé «une plateforme de remboursement» sur son site vianavigo.com pour permettre aux voyageurs  d'y demander le remboursement. Dans la foulée, la RATP a annoncé la future mise en place d'un site de dédommagement, précisant que les clients seront «alertés le moment venu», c'est-à-dire à la fin du mouvement social. L’un de ses résultats, alors les contrats de la SNCF et de la RATP avec la IDFM arrivent à expiration et doivent être renégociés en fin d'année et en 2020, est que la haute autorité des transports en IDF souhaite notamment obtenir un durcissement du dispositif encadrant les grèves. 

    Sa présidente n’a pas caché qu’elle veut  «une loi de service garanti avec des postes à astreinte. Si on ne les fait pas, c'est un motif de licenciement» comme elle l’a indiquée devant  la confédération des PME parisiennes et franciliennes (CPME Paris Île-de-France) le 20 décembre dernier : «La loi sur le service minimum impose que l'on se déclare gréviste 48 heures avant (et oblige la RATP et la SNCF à informer 24 heures avant). Dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités, j'ai demandé que ce soit 72 heures avant. Le gouvernement m'a répondu la bouche en cœur qu'il ne voulait pas mettre en colère les syndicats»

  • TRANSPORTS ENTIEREMENT GRATUIT A VANVES, A PARIS, EN ILE DE FRANCE : UN BIG BAND IMPOSSIBLE

    Anne Hidalgo va rendre les transports en commun gratuits pour les enfants et à tarif très réduit pour les adolescents parisiens à partir de septembre 2019. Valérie Pécresse vient d’annoncer lundi soir un pass navigo à demi tarif pour tous les seniors franciliens sans condition de ressources pour la fin de l’année 2019, qui devrait profiter aux vanvéens. Ces annonces découlent de rapports commandés tant par la maire de Paris que la présidente de la Région Ile de France et d’Ile de France Mobilités sur la gratuité des transports, la première à trois de ses adjoints au printemps dernier et remis en ce début d’année «Pour un bug bang de la tarification», la seconde à un comité d’experts présidé par Jean Rapoport qui lui a été remis à l’automne dernier  

    Il est intéressant de noter que ses deux rapports sont arrivés à la même conclusion concernant la gratuité des transports gratuits : «Si l'objectif est de réduire la place de la voiture individuelle, les différents schémas montrent pour autant que la gratuité totale n'est pas une solution efficace. Il apparaît que non seulement l’impact d’une telle mesure sur le trafic automobile serait très faible mais qu’elle risquerait également d’engendrer un report important des modes actifs vers les transports en commun. De plus, l’impact économique de son financement, difficile à assurer, ne peut être occulté. Aussi, force est de constater que cette politique ne permettrait pas de répondre aux enjeux prégnants de la mobilité francilienne» indiquait le rapport de la ville de Paris en consacrant quelques pages aux expériences menées à l’étranger et en France. «Les résultats de ces expériences ne sauraient cependant être transposés tels quels à l’Ile de France : les expériences de gratuité totale présentées ici s’inscrivent en effet la plupart du temps dans des contextes très différents du contexte francilien, concernant en effet principalement des villes de petite ou moyenne taille, dont l’offre en transports publics est relativement limitée en comparaison de celle existante dans l’agglomération parisienne, dont le taux de fréquentation des transports publics est relativement faible, et dont le taux de financement de ces transport est déjà largement pris en charge par la collectivité».

    Par ailleurs, «compte-tenu notamment du fait qu’il existe déjà des mesures de tarifications solidaires allant jusqu’à la gratuité pour les personnes les plus modestes, les effets redistributifs de la gratuité totale des transports en commun franciliens sont difficiles à évaluer. Enfin, le transfert de la part de financement des usagers vers des tiers, comme les contribuables franciliens, paraît aujourd’hui inenvisageable dans la mesure où elle serait notamment susceptible d’avoir des effets récessifs sur l’économie régionale», ni même «un transfert vers les entreprises ou les automobilistes (en instaurant un péage urbain par exemple)  qui ne paraît pas soutenable», ni même «le recours à la fiscalité foncière et à la taxe de séjour qui ne permettrait pas, tant les montants en jeu sont élevés, de compenser la perte de recettes tarifaires engendrée par le passage à la gratuité» indique le rapport.

    Par contre ses rapports insistent sur des politiques de tarification solidaire et d’aides financières à la mobilité (aides one shot, subventions aux abonnements). «Elles doivent pouvoir demain, mieux accompagner et favoriser davantage le développement d’une mobilité multimodale propre». Ainsi le comité d’experts Rapoport proposait de créer de nouvelles catégories de tarification solidaire au-delà des deux principales existantes (c’est-à-dire la gratuité – qu’elle soit financée par la région, pour les personnes bénéficiant du RSA, ou par les départements, pour les personnes âgées ou handicapées dont les revenus sont inférieurs à un seuil défini par chacun des départements, et la réduction de 75% pour les bénéficiaires de la CMU-C).

    D’où  des propositions d’aides mieux ciblées, multimodales et encourageant le développement des mobilités propres et plus solidaires : Modifier la loi LOM afin que le remboursement des titres de transport des salariés par l’entreprise soit augmenté pour les plus faibles revenus (50% de remboursement plancher, jusqu’à 100% de remboursement pour un salarié au smic). Etendre la gratuité des transports en commun aux Parisiens handicapés de moins de 20 ans pour l’ensemble de leurs déplacements. Ile de France Mobilités (ex-stif) pourrait utilement étudier la prise en charge de l’extension de cette mesure à l’ensemble de son territoire. Etudier l’instauration d’un titre de transport qui permettrait à une famille ou à un groupe de bénéficier d’un tarif réduit pour se déplacer, sur le modèle du titre de transport anti-pollution, sur toute la région Ile de France, prendre en charge la gratuité du Pass Navigo pour les enfants de moins de 11 ans et le remboursement partiel de la carte Imagin’R pour tout ou partie des élèves du secondaire.

  • A VANVES COMME EN ILE DE FRANCE, PAS DE TRANSPORTS GRATUITS

    «la gratuité ne semble pas constituer une réponse appropriée aux enjeux soulevés par la mobilité en Ile de France» ont conclu le comité d’expert invité par Valérie Pécresse à mener une étude sur la faisabilité de la gratuité des transports publics en Ile de France, leur financement et la politique de tarification.  

    Non seulement ce comité d’expert présidé par Jacques Rapoport ex-patron de SNCF Réseau et ex-DGA de la RATP juge «non souhaitable» cette gratuité, mais il propose une hausse annuelle de 5% du tarif du Pass Navigo pour financer des améliorations du service et la requalification des infrastructures vieillissantes du réseau francilien, et une remise en cause du dézonage du pass Navigo illimité instauré par JP Huchon, ex-président PS de la Région. Ce qui fera bien sûr réagir justement l’ensemble des groupes des forces de gauche qui protestent à chaque hausse, comme Boris Amoroz conseiller municipal FG/PC à Vanves,  alors que ce comité d’experts juge que cette carte illimitée est socialement injuste, concourant à l’étalement urbain, et profitant aux populations de l’ouest francilien plus riches.

    Il défend à l’instar de la présidente d’Ile de France Mobilités (ex-STIF), une tarification individualisée dite à l’usage, modulée en fonction de la distance et de la période de la journée, plus chère en heures de pointes, moins durant les heures creuses de la journée, chaque voyageur payant chaque mois fonction de la distance parcourue. V.Pécresse considère que c’est par ce moyen qu’on pourra étaler dans le temps les heures de trajets domicile-travail en évitant la saturation de certains lignes aux heures de pointe, comme la ligne 13 que les vanvéens connaissent bien.

    A leurs yeux, des transports gratuits aggraverait la saturation des transports publics déjà sous-tension, et ce n’est pas viable sur le plan économique : Où trouver les 3,3 milliards d’euros de recettes tarifaires versées directement par les usagers ? Sur le dos des entreprises avec le Versement Transports, dont les hausses sont critiquées par leurs représentants patronaux et consulaires, des collectivités locales qui trouvent leur contribution lourde et inégalitaire, comme le faisait remarquer encore, vendredi dernier, le président du département des Hauts de Seine, P.Devedjian.